M. Pap Ndiaye, hélas, ne nous surprend macroniquement pas. Comme l’expose admirablement François-Xavier Bellamy dans la page « Débats » du Figaro daté du 17 avril dernier, son projet de réforme en matière scolaire va exactement à l’encontre de ce qu’il faut faire. Bellamy titre très pédagogiquement son papier : « Répartir l’échec ou reconstruire enfin l’école ? »
Et de résumer ainsi le choix stratégique en matière de politique scolaire : « Là est le vrai choix : décider s’il faut imposer à tous de prendre part au naufrage, ou refonder l’enseignement public pour que plus personne ne cherche à le fuir ».
Le ministre tente ainsi de calmer la colère désespérée qui montre chez les enseignants du public, bien souvent transformés en matons ayant à faire avec des “élèves” toujours plus violents.
Or, c’est à ce qu’il reste de « libre » à l’enseignement encore dit « privé » que M. Pap Ndiaye voudrait imposer encore plus d’alignement sur l’enseignement public. C’est-à-dire en effet viser en ce domaine, vital aussi pour la nation, à une égalitarisation jacobine. Étant acquis que les ministres, eux, continueront sans complexe à faire former leurs enfants à l’Ecole Alsacienne… tant que celle-ci survivra.