Si je t’oublie jamais Saïgon

Auteur : Alain Sanders

17 

En stock

Si je t’oublie jamais Saïgon

Catégorie

Ce récit est d’abord celui de l’aventure d’un homme allant jusqu’au bout du possible pour sauver des vies dans l’enfer des derniers jours de Da Nang dans l’étau communiste avant la submersion finale au mois de mars 1975.

Da Nang, c’était Tourane pour les Français, sur la côte du centre Vietnam, un peu plus au sud de Hué, l’ancienne capitale impériale.

Cet homme c’est mon ami Alain Sanders, merveilleux et précieux compagnon dans bien des missions de Chrétienté –Solidarité sur les fronts des résistances au communisme ou à l’islam.

Pourquoi plutôt Saïgon dans le titre ? Sans doute parce que Alain Sanders a aimé cette ville, la « belle rebelle ». Mais il a beaucoup aimé aussi Da Nang où il a vécu plusieurs années, professeur au centre culturel français.

Les dernières heures de Da Nang

Néanmoins c’est à Saïgon que fut le terrible adieu, la déchirure sans espoir de retrouvailles bientôt. Tant que Saïgon ne tombait pas il y avait espoir de reconquête, espoir de retour à Da Nang, à Hué. Au moment où les communistes et leurs compagnons de route ont commémoré avec toute leur science de la désinformation les quarante ans de leur victoire finale avec la prise de Saïgon, il était nécessaire que vienne ce récit d’Alain Sanders, heureusement complété par le témoignage d’André Obac, le directeur du centre culturel.

Alain on le sait a le don de l’évocation, des personnages, des héros et des salopards, du petit peuple affairé qu’il a tant aimé, du chaos sanglant dans lequel toujours plus les morts s’ajoutent aux morts sous les tirs de l’artillerie rouge qui se rapproche ou des rafales aveugles de ceux qui tentent de maintenir un peu d’ordre.

Il raconte les derniers jours, les dernières heures de Da Nang, l’effroi général, les bousculades immenses et meurtrières, les fuites éperdues de foules ne sachant vers où, les enfants que les mères tentent de jeter dans les derniers avions ou les dernières embarcations pour rejoindre, au large, les grands bateaux qui n’emporteront pourtant qu’une petite partie de ceux, innombrables, qui fuient.

Ni à Da Nang, ni à Saïgon, ni ailleurs l’armée rouge n’était attendue par la plupart comme libératrice !…

La mission d’Alain, aux côtés d’Obac l’héroïque directeur, est de sauver d’abord ses collègues enseignants et le personnel du centre, leur famille. Boulot épuisant et à tous risques. Mais Alain pour être un universitaire n’en était pas moins resté un officier parachutiste pas tout à fait « de réserve »…

Le témoignage d’André Obac

Après le récit principal qu’il mène, les annexes sont passionnantes et notamment le témoignage d’André Obac qui a tenu à rester. Il verra arriver les « Bo-Doï » triomphants et devra « cohabiter » avec eux, de fait leur prisonnier durant plusieurs mois. Obac nous dépeint l’envol final involontaire d’Alain à Da Nang alors que s’étant hissé sur le patin d’un des deux derniers hélicos salvateurs en sustentation à 1,5 mètre du sol il s’efforce de hurler dans le bruit des rotors quelques indications au pilote. Mais des tirs venus de la rue visent les appareils qui, écrit Obac, prennent soudain de l’altitude et foncent vers l’océan, l’infortuné Sanders agrippé au flanc de l’un d’eux. Il s’en sortira heureusement. Il ajoute : « Pour moi c’est un coup terrible : je perds mon plus fort soutien ».

Je comprends mieux maintenant pourquoi Alain m’a souvent dit que dans la vie il fallait savoir s’accrocher…

Bernard Antony

Auteur

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “Si je t’oublie jamais Saïgon”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *