Philippe de Villiers a utilisé hier sur la chaîne Cnews l’expression de « génocide français ».
Bien qu’il ait quelque peu hésité dans la définition de ce vocable, je m’en réjouis. En revanche, ce n’était vraiment pas une innovation ! J’ai en effet publié il y a longtemps sur ce sujet, au mois de novembre 1980, dans la grande revue catholique « Itinéraires » (n° 247) un article de 18 pages dont il avait été ensuite publié un tiré à part.
Outre cela, j’ai écrit en 2015 pour le centenaire du début des exterminations des chrétiens en Turquie un livre titré « Le génocide arménien 1905-2015 ». Pour la définition du mot, Philippe de Villiers pourrait tout simplement, comme moi, se référer à celle de son créateur même, le grand magistrat juif polonais, Raphaël Lemkin. Ce dernier élabora d’abord sa réflexion à partir de l’étude des monstruosités exterminationnistes des Jeunes-Turcs.
À la suite de quoi, il les définit sous le terme étymologiquement explicite de « génocide ». De ce mot il donna au gré de ses travaux et conférences des définitions convergentes. J’ai retenu celle que voici pour mon livre et mes articles : « Tout plan méthodiquement coordonné pour détruire la vie et la culture d’un peuple et menacer son unité biologique et spirituelle ».
Et j’ai observé que l’évolution, hélas, de notre pays faisait penser à la mise en œuvre d’un pareil plan. J’ai donc pour ma part abordé la réalité génocidaire de notre pays sous un triple aspect :
– « génocide spirituel »
– « génocide culturel, intellectuel et moral »
– Enfin « génocide physique » par la conjugaison de la dénatalité planifiée et de l’immigration encouragée.
J’ajoute que Philippe de Villiers s’est trompé en attribuant hier, dans un entretien, l’expression de « grand remplacement » à Éric Zemmour. Elle a été en réalité lancée par l’écrivain Renaud Camus.
PS : j’envisage de publier à nouveau mon article sur le génocide français dans la revue Reconquête du mois de décembre.