Les plus anciens de nos militants s’en souviennent, c’est au mois d’avril 1989 que nous donnâmes à notre revue « Chrétienté-Solidarité » le titre de Reconquête.
Mais auparavant, pour les VIII° journées d’Amitié Française, les 19 et 20 mars 1988, au Pavillon Baltard à Nogent sur Marne, nous avions choisi comme thème : « Le contraire du communisme : Dieu – Famille – Patrie ».
Depuis lors et jusqu’à nos jours, c’est sous cette devise, qui était aussi celle des phalanges libanaises des Gemayel, que nous avons toujours lutté.
Nous nous réjouissons donc, ô combien, de la victoire à Rome ce dimanche 25 septembre du mouvement de Giorgia Meloni « Fratelli d’Italia » qui a pris la même devise et qui, à tout ce que nous en lisons et entendons, défend le programme à la fois rénovateur et conservateur de droite de conviction, modèle de ce que nous souhaitons pour la France.
Hélas, on le sait, le Rassemblement National de Marine Le Pen, sur des points fondamentaux comme l’avortement et tout le nihilisme LGBT, est aux antipodes de ce programme italien de résurrection.
Quant au parti d’Éric Zemmour, outre le fait qu’il a pris, sans l’élégance de nous en parler, l’intitulé Reconquête, sur bien des points essentiels, aussi, tel que le meurtre des enfants dans le sein de leur mère, il n’est guère mieux que le RN.
Ajoutons à cela que, comme nous, madame Meloni a désapprouvé dès le 24 février l’invasion criminelle de l’Ukraine déclenchée par le dément impérialiste eurasiste et néo-stalinien, Poutine.
Ce qui, hélas, a été approuvé chez nous par tout un conglomérat de courants manipulés par les services poutinesques, depuis les racistes athées de la vieille « nouvelle droite » jusqu’aux intégristes catholiques de certains groupes et même toute une mouvance « tradi », fascinée par la puissance.
Stupéfiante mouvance, tout de même, hier globalement anti-communiste et anti-islamique, capable aujourd’hui d’approuver sans restriction l’alliance du régime poutinien (je ne dis pas « de la Russie ») avec l’Iran islamiste, avec la Chine communiste (encore que celle-ci veut, à l’évidence, réfréner la folie guerrière du patron du Kremlin), avec la Corée du Nord et autres pays de l’héritage soviétique demeurés communistes (Laos – Cuba, etc…).
Voilà pourquoi nous sommes en cet automne remplis d’une espérance qui nous vient, une fois encore, hélas pas du Vatican mais de Rome, capitale politique, toujours fondamentalement catholique.
Bernard Romain Marie Antony