Le jeudi 8 mai j’ai reçu comme un signe très positif le choix du cardinal Robert Francis Prevost par le Collège cardinalice et un autre signe très positif encore, la décision de ce dernier de prendre le nom de Léon XIV.
Bien plus que si l’élu du conclave avait décidé de s’appeler François II…
Pour beaucoup de catholiques, ce choix signifie clairement l’expression d’une volonté de s’inscrire dans la lignée de Léon XIII, grand pape du XIX° siècle souvent considéré comme le fondateur de la Doctrine Sociale de l’Église car auteur de l’encyclique d’importance majeure sur la question sociale « Rerum novarum » (1891). On rappelle aussi que Léon XIII remit en honneur dans l’Église la philosophie et la théologie de Saint Thomas d’Aquin.
On évoque bien moins (sauf Matthieu Lasserre dans « La Croix » de ce jour) que Léon XIII, sans contradiction avec cela, fut tout au long de son pontificat un adversaire déterminé de la franc-maçonnerie.
Il faut pourtant rappeler qu’il fut l’auteur de grandes encycliques sur le sujet, et notamment la plus décisive peut-être « Humanum genus » du 20 avril 1884. Mais il faudrait ajouter aussi, daté du 15 octobre 1890, « Dall Alto dell’apostolico Sieggo », datée du 8 décembre 1892 la lettre « Inimica vis custodi di quella fede », du 5 août 1898 « Spesse volta » et encore du 19 mars 1902 « Annum ingressi ».
Le fait que l‘actuel pape Léon XIV ait décidé de s’inscrire dans la lignée de Léon XIII constitue donc un élément très révélateur non seulement de sa volonté de redonner toute son importance à la Doctrine Sociale de l’Église mais aussi de s’opposer à la franc-maçonnerie, notamment si puissante aux USA.
Bernard ANTONY