Sans vraie union de la droite, la France piégée entre la gauche sectaire et le cynisme macronien

Par Yann Baly, président de Chrétienté-Solidarité, délégué général de l’AGRIF

Deux jours avant le second tour des élections législatives, nous écrivions le danger que faisait courir au pays une gauche sectaire, plus que jamais animée par une tradition ininterrompue de haine et de violence politique, capable de plonger la France dans le chaos et la guerre civile.

Par le jeu des combinaisons électorales, des manipulations politiques et médiatiques, cette gauche-là est désormais aux portes du pouvoir, menaçant le pays d’une submersion migratoire sans retenue, préparant des mesures économiques et sociales qui termineront de le ruiner et travaillant à une restriction totalitaire des libertés notamment de l’information et de la presse.

Dans un pays majoritairement à droite, ainsi que l’on démontré en nombre de voix les élections européennes et les 2 tours des législatives, face à cette situation, les partis dits de droite se trouvent, par leur faute, dépossédés et impuissants.

Avec une Marine Le Pen qui continue de clamer que son parti se situe au centre, voire se considére comme « socialement de gauche », le RN peine à se positionner comme une alternative de rassemblement à droite et ce, malgré la toute récente alliance avec Eric Ciotti et le soutien apporté par Marion Maréchal aux législatives. Cette stratégie du « ni droite, ni gauche » est définitivement marquée du sceau de l’échec.

Les LR non « ciottistes », par défiance envers le RN ou par désir de faire un bout de chemin avec Macron, sont, petit à petit, absorbés par le tourbillon centriste.

Le vainqueur de cette opération électorale est, contre toute attente, Emmanuel Macron. Le président de la République, que l’on croyait fini, il y a encore 2 jours, se retrouve à nouveau au milieu de l’arène politique, avec un groupe parlementaire central et incontournable qui lui permet de tirer les ficelles et de choisir l’orientation du futur gouvernement. Opération qu’il mènera avec le cynisme qu’on lui connait.

Que son choix se porte sur une alliance à gauche ou, comme cela semble se dessiner, une coalition sociale-démocrate penchant à droite, à défaut d’un vote de confiance, il saura, au travers du gouvernement qu’il aura choisi, s’offrir une nouvelle onction parlementaire. Comme pour la loi immigration (en fait, une loi de régularisation) ou l’inscription de l’avortement dans la Constitution, la compromission ou le manque de courage d’une majorité de députés siégeant à la droite de l’hémicycle, toutes appartenances confondues, favorisera-t-elle encore le plan présidentiel, lui offrant de nouveau une légitimité politique et médiatique de façade ?

La loi sur l’euthanasie et le suicide assisté pourrait être l’occasion d’obtenir cette quasi-unanimité, par une communion autour d’un nouvel article de foi de la religion progressiste.

Il faut espérer que les députés RN, LR et divers-droite, qui avaient courageusement voté contre l’avortement dans la Constitution (sortants que Chrétienté-Solidarité a soutenus) et qui ont tous quasiment été réélus, seront rejoints par de nombreux autres parlementaires, notamment parmi certains nouveaux élus RN dont nous savons qu’ils sont animés par les valeurs de la vraie droite, de la vie et de la famille.

Si elle veut gagner, la droite doit pleinement s’assumer comme nationale, populaire et sociale ! Elle doit retrouver ses fondamentaux politique et doctrinaux : la liberté et la propriété, la défense de la vie et de la famille, le travail et le mérite, l’ordre et la justice, la souveraineté et l’indépendance nationale. C’est ce à quoi aspire majoritairement le peuple de France. C’est ce changement que lui ont volé les compromissions politiciennes du « front républicain » et, avant elles, les reniements et les lâchetés de certains états-majors politiques.

Partager