L’œuvre littéraire considérable de Jacques Perret ne vieillit pas. Bien au contraire, des dizaines d’années après leur parution, on retrouve avec plaisir la même fraîcheur roborative dans Le Caporal épinglé et Bande à part ou encore, et ce sont ceux que j’aime par-dessus tout, ses livres sur fond de bataille navale ou de mutinerie comme le désopilant Le vent dans les voiles et la meilleure réflexion que je connaisse sur la question de l’autorité : Mutinerie à bord.
Mais Jacques Perret fut aussi dans Aspects de la France un grand, un très grand chroniqueur de la triste actualité de notre « après-guerre » (celle de 1940). Aussi, la plupart de ses articles ont-ils conservé toute leur vigoureuse saveur, constituant désormais, avec le plaisir donné par une plume sans pareille dans la polémique, une mine précieuse pour qui se penchera sur l’histoire du déclin de notre France. Il faut savoir gré à Louis Perret de mener ainsi, avec la publication des articles hebdomadaires de son grand-père, une œuvre doublement de piété filiale, familiale, pour l’honneur des Perret bien sûr, mais tout autant patriotique, pour nous tous.
Bernard Antony
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