Derniers mots

Auteur : François Foucart

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Collaborateur régulier, depuis de longues années, de Reconquête, François Foucart, ancien chroniqueur judiciaire, nous offre avec ce dernier livre le fruit savoureux et quelquefois amer de toute sa culture et de ses pensées sur les derniers moments et les dernières paroles d’êtres fort dissemblables, que la justice (et trop souvent l’injustice) des hommes a condamnés au châtiment suprême.

Saluons d’emblée son art de la narration, tout de sobriété, de sensibilité maîtrisée, et souvent d’indignation réfrénée, et aussi le don de fréquentes formules bien frappées. On ne lit pas forcément cet ouvrage passionnant d’une seule traite. On peut peut-être éprouver comme nous le désir de méditer un peu, après les trois récits tragiques des trois condamnés à mort de la famille royale, Louis XVI, Marie-Antoinette, madame Élisabeth ; et surtout à la lecture de la cruauté, de l’abomination, sommet de perversité, avec laquelle furent traités l’héroïque reine et son fils le Dauphin, le quatrième martyr subissant jusqu’à ce que Dieu le rappelle auprès des siens les infâmes traitements de son bourreau de geôlier.

L’évocation qui suit, dans le même sillage sanglant de la Révolution, est celle d’André Chénier. Pas plus que de savants, liquidés comme Lavoisier (« La République n’a pas besoin de savants »), la République des sans-culottes n’avait besoin de poètes.

Mais Foucart, qui connaît l’importance de la poésie pour nous, sait à l’occasion agrémenter très judicieusement ses chapitres d’un choix pertinent de vers ou de chansons.

En l’occurrence, il nous remémore ceux de Chénier sur « tant de justes massacrés », ceux consacrés à « La jeune Captive » et enfin le plus beau sans doute, écrit le matin même de l‘exécution : « Comme un dernier rayon… ».

Mais la mémoire et la plume de François ne se fixent pas que sur les ultimes propos ou écrits des victimes innocentes de la diabolique fureur révolutionnaire.

Ses narrations portent aussi sur ceux d’horribles assassins ou encore sur des auteurs d’attentats célèbres.

Du tragique, il sait passer au désopilant en rapportant les réflexions d’humour à froid, quelquefois des dernières boutades d’atroces assassins qui ne manquaient cependant pas d’esprit. On lira entre autres les réparties glaciales de l’abject monstre Landru. Belle évocation aussi de la juste fin des mutins assassins du Foederis Arca dont le grand Jacques Perret a tiré son superbe livre « Mutinerie à bord ».

Foucart, à l’opposé de tout manichéisme, a consacré quelque 45 pages, toujours bien ciselées, à des condamnés emblématiques de nos tristes guerres fratricides du XXe siècle :

– Aux fusillés pour faits de Résistance et d’abord au premier d’entre eux, l’officier de marine catholique et royaliste Honoré d’Estienne d’Orves.

– Aux fusillés pour actes ou écrits de collaboration. Il évoque notamment le chef de la milice Joseph Darnand, fraternellement soutenu et confessé dans ses derniers jours, et jusqu’à sa dernière heure, par son fidèle ami en total désaccord avec lui, le très gaulliste père Bruckberger, « l’aumônier de la résistance », admirable écrivain, qui lui a consacré une partie d’un livre superbe et poignant : Tu finiras sur l’échafaud.

Après la page consacrée à Robert Brasillach, François Foucart a extrait quelques-uns de ses plus prenants poèmes de Fresnes insurpassablement récités jadis par Pierre Fresnay.

Enfin, ses dernières pages sont consacrées à « ceux de l’Algérie française ». Quand donc pourrons-nous cesser de dire « Mon pays me fait mal » ?

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