Moh-Christophe Bilek, c’est d’abord l’histoire d’une conversion et ensuite, de toute ses années jusqu’ici consacrées non pas à convertir – Dieu seul convertit, rappelle-t-il toujours – mais à collaborer au cheminement de l’amour du Christ dans les cœurs des musulmans qui ne veulent plus demeurer dans la violence et les mensonges du Coran.
Si son livre passionnant était lu par la plupart des évêques et des prêtres, on peut espérer qu’il entraînerait beaucoup à réfléchir sur leur tragique ignorance de ce qu’est l’islam. Sans doute réviseraient-ils alors la manière dont ils accueillent, ou n’accueillent pas, ceux qui, à l’appel du Christ, se sont libérés de la croyance islamique et du carcan de sa théocratie totalitaire.
Une grande partie de l’ouvrage est consacrée à de très émouvants récits et témoignages de conversions selon une grande pluralité de cheminements, aucun n’étant sans difficultés ou embûches. On y lit même l’anecdote d’une rencontre avec le Christ après un détour par on ne sait quelle franc-maçonnerie.
Cher Christophe, cela aurait sans doute mérité quelques précisions, nécessaires considérations et réserves, assorties aussi du fait que « même le diable peut porter pierre » et que « les voies de Dieu sont impénétrables »… Ce qui n’enlève rien au fait que la franc-maçonnerie, n’en déplaise à certains, est tout aussi fondamentalement incompatible avec le catholicisme que l’islam.
Christophe Bilek évoque ce qu’il appelle les conversions « abouties », c’est-à-dire jusqu’au baptême, le plus souvent après de longues années d’attente, en passant par ce qu’il appelle « le parcours du combattant », à l’armée, à la mosquée, à l’usine. On peut plutôt parler de « parcours du risque ».
Il parle aussi des « conversions inabouties, « celles de tous ceux dont la foi naissante a été vite étouffée », soit par la terreur, car c’est à la mort que l’islam condamne les apostats, soit, plus tristement peut-être, parce que même des chrétiens, des prêtres, ne croient pas aux conversions des musulmans ou plutôt ne veulent pas y croire, rejetant alors lâchement ceux qui frappent à la porte de l’Église.
Les pages du livre foisonnent d’anecdotes et pertinentes réflexions sur cela. On lit aussi avec beaucoup d’intérêt l’évocation de la propre conversion de notre ami ayant eu à surmonter ce qu’il appelle les trois blocages ou « les trois verrous » de l’islam : « celui du Coran, de Mahomet, de l’Oumma ».
Pas de difficulté pour lui quant aux deux premiers : c’est la découverte que « Mahomet a menti sur Jésus-Christ, si du moins c’est lui qui est l’auteur du Coran ». En revanche, écrit-il, « le grand problème, c’est l’Oumma, qui est une « fraternité de surveillance ». Tout le texte de Christophe Bilek , assorti de notes très judicieuses, fait ainsi en quelque sorte pénétrer dans la réalité profonde de l’islam. Mais il faut aller au livre !
Une dernière citation tout de même pour achever cette mise en appétit de lecture : « Comment croire qu’ils sont sincères ceux qui, chrétiens de conviction ou non, ici en France et ailleurs en Europe, n’ont à la bouche que les mots “islamophobes”, “stigmatisation des musulmans”, tandis qu’ils se taisent ou détournent les yeux pour ne pas voir les souffrances et les exactions que subissent les chrétiens empêchés de vivre leur foi, dans leur pays d’origine comme dans leurs pays d’exil ? »
Mentionnons enfin l’intérêt des annexes constituant un excellent argumentaire de réplique chrétienne à la croyance musulmane.
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