Jeanne d’Arc à Domrémy

Auteur : Simeon Luce

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Jeanne d’Arc à Domrémy

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 Introduction et postface par Dominique Paoli

Non, ce n’est pas une fois de plus d’un nouveau livre sur Jeanne d’Arc qu’il s’agit. Au demeurant, il peut encore en paraître d’excellents et sous certains angles, novateurs, comme celui de notre ami Jacques Trémolet de Villers(1) sur le procès par l’infâme Inquisition de l’évêque Cauchon de notre héroïne nationale et sainte catholique.

Dominique Paoli, par ailleurs présidente de Radio Courtoisie, est aussi une passionnée d’histoire et notamment des combats qu’il fallut mener à la fin du XIXe siècle et jusqu’en 1920 pour que soit enfin instaurée la fête nationale de Jeanne d’Arc le deuxième dimanche de mai alors que cette même année avait été célébrée sa canonisation par le pape Benoît XV.

Elle a donc jugé utile, dans une belle démarche de piété historique, de faire rééditer l’ouvrage paru en 1886 de Siméon Luce Jeanne d’Arc à Domrémy et sous-titré « Recherches critiques sur les origines de la mission de la Pucelle », encadrant le texte par une courte mais très utile introduction et surtout par une passionnante postface rappelant essentiellement les combats des Camelots du Roi, au prix des persécutions étatiques, suscitées par la République du Grand-Orient, pour que soit enfin instaurée la fête nationale de Jeanne d’Arc.

De Robert de Baudricourt à Charles VII

Celle-ci ne sortait pas de rien, si nous osons dire. L’image de la petite bergère de Domrémy issue d’une humble famille paysanne est quelque peu déformatrice.

Sur ce point, dans son introduction, Dominique Paoli présente tout l’intérêt, dès son premier chapitre, de l’ouvrage de Siméon Luce. On peut lire : « Le père de Jeanne, Jacques d’Arc, un notable qui possède une maison, ses dépendances et vingt hectares de terre ». Son épouse, Isabelle Romée de Vouthon est la sœur de l’abbé Henry de Vouthon, curé de Sermaize en Champagne.

Dominique Paoli attire notre attention sur les pages de Siméon Luce consacrées à « La royauté française dans la vallée de la Meuse au XVe siècle ».

Elles éclairent le fait que, de par la position de son père Jacques d’Arc, Jeanne ait pu facilement rencontrer le capitaine Robert de Baudricourt dès sa première visite à Vaucouleurs.

Or ce dernier n’est-il pas le conseiller et chambellan de René d’Anjou, duc de Bar et gendre du duc de Lorraine, fils de Yolande d’Aragon et de Louis II d’Anjou et… beau-frère du roi Charles VII.

Donc, très vite, pas si inconnue que cela, la jeune fille de Domrémy qui a entendu « ses voix » lui dicter sa mission de bouter les Anglais hors de France.

Or, écrit Dominique Paoli, « ni le don de persuasion de la Pucelle, ni son authenticité n’échapperont à la perspicace Yolande d’Aragon ». La suite de l’épopée qui commencera à Vaucouleurs est encore comme de nombre de Français (?) – de moins en moins hélas dans notre société dite « multiculturelle » (et si « multibarbare » en réalité).

Mais l’ouvrage de Siméon Luce nous apporte une passionnante lecture du substrat régional, historique, religieux, social, féodal, dans lequel est apparue la providentielle destinée de ce personnage sans équivalent dans l’histoire : notre Sainte Jeanne d’Arc.

La saga des Camelots

Mais après le texte de Siméon Luce, on lit encore avec délectation la vibrante postface de Dominique Paoli.

Vibrante, parce qu’après quelques pages instructives sur les manières bien différentes dont Jeanne d’Arc fut regardée dans le passé, elle narre, avec toute sa ferveur de nièce de Charles Maurras et d’admiratrice des Camelots du Roi, les superbes combats de ces derniers pour faire enfin triompher en 1920 la cause d’une commémoration patriotique officielle de l’héroïne au cœur de notre histoire nationale.

En même temps que le pape Benoît XV procédait à la canonisation de celle que l’infâme évêque-inquisiteur Cauchon, collabo des Anglais, avait condamnée au bûcher, le 31 mai 1431.

Il ne devait hélas être ni le premier ni le dernier des évêques à pactiser avec des ennemis de la France ou de l’Église…

On se régale particulièrement à lire les superbes combats menés à la Sorbonne et au quartier latin dans les années 1908-1909 contre l’infâme Thalamas, médiocrissime enseignant nommé « professeur » de par les opérations du « Grand-Orient ».

Malgré l’énorme protection policière dont il disposait, il ne put échapper le 17 février 1909 à l’irruption sur son estrade de jeunes camelots qui, certes sans brutalité, le renversèrent, le déculottèrent et le fessèrent. Vengeant ainsi les injures de sans-culotte que le misérable avait en effet déversées sur la plus pure héroïne de notre patrie et dont notre Église, quelques années plus tard, allait proclamer la sainteté.

Bernard Antony

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