Les couleurs de la France, le retour du drapeau

Auteur : Philippe Pasteau

22 

En stock

Les couleurs de la France, le retour du drapeau

Catégorie

Déjà dans le numéro 72 de La Griffe (Janvier-Février-Mars 2009), Bernard Antony titrait : « La France sous les drapeaux noirs, rouges et verts : nous, nous ne nous y résignons pas ! ». Que dirait-on aujourd’hui, lorsque chaque match de football mettant en scène des équipes étrangères, chaque manifestation publique ou privée (revendications politiques étrangères ou même mariage) donnent lieu à des déploiements de drapeaux étrangers sur les avenues de nos villes moyennes ou capitale – souvent assortis de violence ou de pillage ? Souvenez-vous de la demi-finale puis de la finale du CAN – Coupe d’Afrique des Nations – fêtée bruyamment et avec fracas sur les Champs-Elysées mais aussi dans nombre de villes (voir la jolie petite cité de Fameck sur www.youtube.com/watch?v=v012lyoq-Is) !

Le drapeau national est donc bien un symbole fort de l’appartenance à une nation, à un peuple, à une histoire. On pavoise les jours de liesse ou à l’occasion de commémorations, dans des circonstances appelant à rappeler notre destinée commune.

Les atteintes graves et tragiques à la sûreté de la France et à sa population ont déclenché des réactions d’unité souvent colorées aux trois couleurs. Mais, le pouvoir politique sait se servir du symbole à sa guise idéologique souvent d’une façon paradoxale : rappelons la panthéonisation de Jean Zay par Hollande (mai 2015) qui qualifiait le drapeau français de « saloperie tricolore » « immonde petite guenille! (…) Je te hais férocement » « ignoble symbole » « (…) Tu es pour moi de la race vile des torche-culs » in Le Drapeau (1924). Il sera ministre de l’Éducation nationale du Front populaire. L’ASAF – Association de soutien à l’armée française – avait conclu un communiqué réprobateur par ces mots : « L’Honneur du drapeau ne se négocie pas »…. Quelques mois plus tard, le même président appelait les Français à pavoiser les trois couleurs en commémoration des attentats meurtriers.

Plus récemment, des « Gilets jaunes » arborant un drapeau tricolore furent interpellés et sanctionnés d’une amende de 130 à 170 € pour « port du drapeau français dans une manifestation » ! Avant cela, j’avais vu des CRS arracher des drapeaux tricolores des mains de tous jeunes adolescents pendant une manifestation contre la loi Taubira. Qui sont les donneurs d’ordre ou sont-ce des initiatives personnelles des défenseurs de la République ?

Il n’est pas loin le temps où arborer cet emblème était « ringard », « franchouillard », « réac ». La loi sanctionne les atteintes au drapeau mais combien a-t-on vu d’emblèmes volontairement piétinés ou brûlés sans aucune conséquence pour les auteurs repérés de ces insultes ?

C’est pourquoi le livre du colonel Philippe Pasteau est le bienvenu. Bien nommé « Les couleurs de France », sous-titré « le retour du drapeau », il retrace l’histoire et l’évolution des symboles qui incarnent la France depuis les origines jusqu’à nos jours. Il nous rappelle avec force références le récit de la constitution de notre patrie en marquant l’importance des influences symboliques forgeant l’unité – sans doute imparfaite – d’une nation. Le destin d’un peuple tient parfois à la compréhension d’un mythe, voyez le Comte de Chambord et le drapeau blanc !

Philippe Pasteau ajoute à cette très intéressante étude des index des noms et des lieux, les origines des sources, les textes administratifs et une riche bibliographie qui nous incitent à approfondir encore le sujet.

« Là où est le drapeau est la France » ; ce livre doit être lu par ceux qui n’en n’ont pas conscience.

Didier Rochard

 

Auteur

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “Les couleurs de la France, le retour du drapeau”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *