Pourquoi je suis devenu goy

Auteur : Alain Azulay

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Pourquoi je suis devenu goy

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«Les juifs pensent que… » : combien de fois n’avons-nous pas entendu ces mots d’une inepte « essentialisation » des juifs comme s’ils étaient tous formatés à penser la même chose !

Mais s’il fallait une preuve supplémentaire de cette ineptie, le livre d’Alain Azulay en apporte une, et pas des moindres. Ce livre est sous-titré « Témoignage d’un naufragé du judaïsme français ». C’est le récit, très enlevé, très plaisant, mené avec un beau sens des formules et non sans humour, de l’itinéraire de cet homme né d’un père juif sépharade du Maroc mais dont l’épouse est normande et dont le grand-père a brillamment combattu comme capitaine pendant la guerre de 1914-1918, commandant une fortification proche de Douaumont.

Lors de la présentation de son livre, présidée par notre éditeur franco-libanais et catholique, notre ami Richard Haddad, l’auteur a fait la surprise d’offrir à son frère l’épée, restaurée par un excellent armurier, ayant appartenu à ce grand-père chrétien si honoré dans la famille. Et voilà, ironie de l’histoire, que deux générations après, c’était notre auteur juif qui entendait épouser à la synagogue une jeune fille normande, plutôt a-religieuse, mais amoureuse et « va pour la synagogue ».

Car Alain Azulay était profondément religieux. Mais nonobstant cela, s’ensuivent bien des difficultés pour trouver enfin un rabbin « libéral » acceptant de marier ce couple pas très orthodoxe.

Et comme il faut bien un repas de mariage et que les invités sont majoritairement juifs, il est nécessaire que le traiteur soit agréé « casher ». Et là, « rebelote » si l’on peut dire, les uns après les autres les traiteurs se défilent : pas question de risquer de courroucer un rabbinat sourcilleux qui pourrait leur enlever l’agrément de la « casherout » !

Mais là n’est qu’un aspect du récit d’Azulay. La suite porte sur ses déconvenues en Israël de militant pourtant pro-sioniste confronté à ce qu’il appelle « un racisme inavoué », émanant de l’intelligentsia ashkénaze à l’encontre des « frères séfarades ».

Daniel Azulay, ayant, lui, choisi définitivement sa patrie la France, milita ensuite au Front National. Il est aujourd’hui heureux de signer son livre dans les réunions de l‘AGRIF.

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