Vu de Rome

Auteur : Yves Chiron

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Vu de Rome

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Yves Chiron, bien connu des lecteurs de Présent où il livre chaque semaine de remarquables recension d’ouvrage et autres articles de réflexion religieuse et politique, est un prodigieux chercheur, érudit et historien de l’Église catholique, principalement (mais pas seulement) de la période allant de Pie IX, au XIXe siècle, à nos jours.

Il est également un grand et passionnant historien des idées politiques, principalement des courants contre-révolutionnaires et nationalistes, spécialiste d’Edmond Burke, l’écrivain anglais essentiel sur la Révolution française, et de Maurice Barrès et de Charles Maurras.

Ajoutons qu’il est le huitième directeur du très prestigieux Dictionnaire de biographie française depuis le premier volume en 1932, sans cesse augmenté, formidable mine mémorielle pour le travail des historiens de la France.

Le Vu de Rome qu’il a publié cet été 2013 constitue une sorte de panorama très varié sur douze thèmes choisis parmi les grands aspects de la vie de l’Église et aussi les débats contemporains qu’il a traité notamment dans Aletheia, sa lettre d’information religieuse, dans Présent ou dans l’Homme Nouveau. « Vu de Rome », c’est évidemment l’affirmation d’un critère essentiel de jugement, celui du bien commun catholique que doit gouverner la papauté.

L’ouvrage s’ouvre sur les papes modernes, « Du Bienheureux Pie IX au pape François ». L’examen, toujours profondément catholique, n’est donc jamais papolâtre, car les papes, qui sont des hommes, apportent à leur fonction leur propre empreinte spirituelle, leur manière de gouverner et aussi leur sensibilité politique sur lesquelles l’inconditionnalité n’est pas du tout obligatoire, nullement requise par le dogme de l’infaillibilité.

Chiron n’est jamais à court d’observations subtiles, non sans pointes d’humour. Aussi écrit-il sur l’actuel pape François : « N’y a-t-il pas eu, chez le cardinal Bergoglio, un signe, presque humoristique, en forme de contrepoint : c’est un pape franciscain (1) qui a supprimé les Jésuites et le premier Jésuite à devenir pape choisit un nom franciscain ! ».

Son ouvrage, sorte de judicieuse auto-anthologie de ses textes religieux, ne nécessite évidemment pas d’être lu d’une seule traite, ni même dans l’ordre des pages. C’est en effet un bel outil de culture catholique où, selon les goûts ou les besoins d’information, on pourra puiser encore à son gré dans les chapitres sur les Pères de l’Église, sur les Martyrs et missionnaires, sur les Mystiques et Spirituels mais aussi sur les errances de la théologie moderne, sur les relectures de Vatican II et encore sur les penseurs de la modernité, sur l’islam et la christianophobie.

Les lecteurs de Reconquête et amis du centre Charlier y liront évidemment avec un grand intérêt le chapitre « Histoire et actualité du traditionalisme » débutant pas l’article « André Charlier, Dom Gérard et Maslaq ».

Ce livre constitue un instrument précieux de formation et d’information mais aussi de réactualisation de ce qu’il faut conserver en mémoire pour les débats qui sont ceux de la vie de l’Église en notre temps.

(1) Ce fut la décision en 1773 de Clément XIX, pape faible et irrésolu. Le grand assaut contre les Jésuites partit du Portugal dont le monarque Joseph Ier, tout aussi médiocre, était un jouet aux mains de son sinistre ministre aussi rusé que cruel, le marquis de Pombal, véritablement anti-catholique sous couvert d’anti-jésuitisme. Le grand historien Crétineau-Joly a écrit sur cela un livre essentiel : Clément XIX et les jésuites.

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