C’est, pour des Français soucieux de connaître la vérité sur le génocide des Arméniens (il fut aussi celui des chaldéens et des grecs de Smyrne), l’ouvrage, peut-être à lire en premier parmi ceux que dans son combat de mémoire a édité notre ami, animateur du Cercle d’Écrits caucasiens, Hratch Bedrossian.
Paul de Rémusat du Véou, capitaine dans la Légion d’Orient au moment du génocide, après avoir été plus tard un des chefs de grand réseau de la Résistance, connut les tragédies et les trahisons de l’abandon du Tonkin et de l’Algérie.
Pour lui, le premier abandon odieux, annonciateur des autres, fut celui de ces dizaines de milliers de chrétiens, rescapés des longues marches de l’extermination et réfugiés dans la Cilicie sous mandat français. Une minorité put rejoindre la Syrie puis le Liban. Les autres, par dizaines de milliers, attendirent en vain les bateaux français. Au mépris de la parole du gouvernement turc de Mustapha Kemal (accord d’Angora), l’évacuation par nos troupes se solda par l’extermination prévisible, dernière phase de la « solution finale » turque pour le peuple arménien.
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