Vatican II: une histoire à écrire

Auteur : Roberto de Mattei

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Vatican II: une histoire à écrire

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C’est un ouvrage non seulement considérable par ses cinq cents pages d’études très structurées et minutieuses du temps préparatoire puis des quatre sessions du Concile et de ce qui est désigné comme « l’époque du Concile ».

Il l’est surtout par l’évidente très grande qualité théologique et historique du travail accompagné de centaines de précieuses notes et citations complémentaires et aussi d’une immense bibliographie.

Comme il m’est parvenu peu de temps avant le bouclage de ce numéro, je n’ai pu qu’en lire l’introduction puis les premiers chapitres intitulés « l’Église à l’époque de Pie XII », « vers le concile » et « 1962 : la première session ».

D’emblée, on est frappé par la qualité scientifique du travail, même si Roberto de Mattei, catholique de conviction, ne dissimule pas que son point de vue original sur les travaux rejoint ceux de la minorité conservatrice du concile.

Notre ami Roberto de Mattei, spécialiste d’histoire moderne, religieuse et politique, ancien vice-président du conseil italien de la recherche scientifique (CNR), est aujourd’hui professeur à l’université européenne de Rome. Son travail est à l’évidence d’une grande rigueur universitaire. Cela explique l’importance d’une analyse très référencée nécessitant un effort d’attention surtout si l’on va aux notes.

Il ne faut évidemment pas considérer sur le même plan cet ouvrage avec celui d’Yves Daoudal. Mattei écrit surtout l’histoire du concile. C’est une longue histoire avec bien des arcanes et des intérêts idéologiques en jeu. Daoudal va aux textes, aux directives, à leurs idées centrales, évoquant ou esquissant simplement, moins longuement que Mattei, ce que l’on en a fait.

Son regard, nous l’avons dit, est très pénétrant sur ce que le concile a officiellement élaboré et son livre en est une magistrale synthèse.

Les deux ouvrages ne sont certes pas ordonnés à un travail de même nature. Mais ils sont très complémentaires. L’un et l’autre vont bien sûr aux textes, avec certes, nous a-t-il paru, de grandes convergences mais aussi peut-être quelques différences d’appréciation. Sur la question de l’universalité de l’Église, disons que Roberto de Mattei est très romain, très latin. On sait que notre ami Yves Daoudal est pour sa part très défenseur de l’héritage grec et oriental, de celui des Pères de l’Église, de « l’harmonie des deux poumons », selon l’expression de Jean-Paul II.

C’est peut-être là un des rares points positifs du bilan conciliaire. Mais si je n’ai pas encore tout lu de Mattei, le survol rapide du reste du livre me permet déjà d’affirmer leur grande convergence sur l’essentiel, par exemple sur le désastre liturgique ou sur l’évacuation affligeante de la réalité du communisme.

Après lecture entièrement terminée, je reviendrai donc sur ce que, après avoir réalisé cet énorme travail, Mattei ose humblement titrer : « Vatican II : une histoire à écrire ». Car c’est bien cela qu’il a déjà amplement fait même si l’on n’en finit jamais d’écrire l’histoire.

B.A.

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